Tête-à-queue ! Que faire ?
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Le tête-à-queue est une action généralement non voulue par le pilote ou le conducteur. Elle trouve ses origines dans l’équitation, dans la situation où un cheval exécute un demi-tour express, sa tête se retrouvant alors à la place de sa queue.
Les tête-à-queue sont généralement provoqués par deux types de situation distinctes.
Pour les véhicules type propulsion les tête-à-queue sont provoqués par une accélération trop importante. Cela provoque alors une dérive des roues arrières et donc de l’ensemble du véhicule. Ce phénomène est décuplé en fonction du revêtement sur lequel le véhicule évolue. Mais aussi, en fonction de la qualité des pneumatiques et des conditions météo.
La seconde situation concerne tous types de véhicules qu’il soit traction, propulsion, ou encore 4 roues motrices. Lors d’un freinage appuyé, le transfert de charge de l’arrière vers l’avant allié au coup de volant donné pour pouvoir tourner déleste le train arrière. Le train avant se retrouve alors très chargé, ce qui lui permet d’avoir un maximum de grip pour appréhender la courbe. Cependant la légèreté soudaine sur le train arrière le pousse à dériver. On parle d’une situation de tête-à-queue à partir du moment où le véhicule dépasse un angle perpendiculaire à la piste. On parle aussi d’être “à l’équerre” ou tout simplement d’un angle supérieur à 90 degrés.
Rattraper un tête-à-queue
La quasi-totalité des dérives volontaires ou non reste rattrapable. L’expérience alliée à la connaissance du véhicule et au positionnement du regard sont des éléments clés pour se sortir de telle situation.
Dans le cadre d’un tête-à-queue, une fois que l’arrière du véhicule a dépassé les 90 degrés et se retrouve donc à l’équerre, il faut être vif ! Il faut commencer par lever les yeux et les positionner là où l’on souhaite aller, généralement sur le point de sortie. Le second élément, ce dernier bien plus naturel, est de contre-braquer.
Par la suite, la situation dépend du type de transmission du véhicule :
- Pour les véhicules traction, plus l’angle pris par la voiture est important, plus la pression sur la pédale d’accélérateur doit être forte. En accélérant fortement, les roues avant motrices vont alors probablement déraper, mais aussi, tirer le véhicule vers la sortie du virage et ainsi le remettre dans l’axe.
- Pour les véhicules 4 roues motrices l’angle de contrebraquage est légèrement moins important que pour les autres. Les éléments clés sont la gestion des gaz et la position du regard pour s’extraire de la courbe. L’avantage des véhicules 4 roues motrices est leur excellente capacité de liaison au sol. Mais aussi, la faible perte de puissance due au dérapage des roues.
- Enfin, pour les véhicules propulsion, un dosage de l’accélérateur pour recharger l’arrière du véhicule sans le faire patiner est primordial. Si le véhicule est très puissant et que la puissance a du mal à être transmise aux roues arrières sans patiner, 15 à 20% d’angle sur l’accélérateur suffit pour s’extraire de la courbe et rattraper la dérive. Le tout doit bien sûr être allié à un contrebraquage efficace et mesuré. En outre, votre regard doit être bien positionné.
Le point commun à tous types de véhicules réside dans l’axe des roues en fin de dérive. Il est primordial d’anticiper le mouvement du véhicule et de repositionner les roues dans l’axe de la piste juste avant la reprise totale de l’adhérence en fin de dérive. Sans cela, en fin de glisse, le véhicule risque d’être embarqué dans l’autre sens et de subir un « coup de raquette ».
Le mot du coach : Le geste qui sauve
Pour un maximum de sécurité, si l’angle prit par le véhicule est supérieur à 90 degrés, le mieux est de débrayer que ce soit pour une traction ou une propulsion. Puis, de planter les freins pour stopper le véhicule le plus rapidement possible. Et ce, que le véhicule soit ou non équipé d’abs. Cela a pour effet de limiter les effets négatifs d’un tête-à-queue ou d’un coup de raquette, et ainsi de protéger au maximum le conducteur ou le pilote.
De nos jours
Aujourd’hui les véhicules sont de plus en plus typés sous-vireurs plutôt que survireurs. Cela pour plusieurs raisons, mais, principalement, c’est dû à l’évolution des structures et pour assurer la sécurité des conducteurs. En effet, un comportement de sous-virage est plus facile à rattraper, étant moins impressionnant et, généralement, moins dangereux qu’une dérive de l’arrière.
Cependant, des cas particuliers existent comme la présence de flaques de gasoil sur la route ou dans les ronds-points ou encore l’utilisation de mauvais pneumatiques (trop usés ou inadaptés à la saison).
Pour aller plus loin
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